Le projet est une rénovation d'un château habité : réhabiliter le dernier étage très ancien (40 ans).
L'objectif principal de l'étude initiale n'est pas la détection d'éventuelles attaques biologiques (champignons et / ou ILX : Insectes à Larves Xylophages), mais de déterminer si les ouvrages de structure existants, pourront résister aux nouvelles charges (changement de distribution des charges au sol). Cette étude s'inscrit dans une démarche de prévention des risques.
Au terme des investigations en 2 phases ( ouvrages apparents, puis ouvrages dénudés en phase de déconstruction ), il s'est avéré que le bois de charpente, principalement résineux, est attaqué sévèrement par des larves de capricornes, et que le bois de plancher, en chêne, est également attaqué par des larves de petites et grandes vrillettes.
Le projet final a ainsi comporté une phase de traitement des bois, et de consolidation des ouvrages de charpente et de plancher.
> une première phase de constats : parties visibles de la charpente, les parties invisibles, habillées de plâtre, ne pouvant être
investiguées.
> puis une seconde phase de constats sur les parties invisibles mises à nues.
La seconde phase a mis au jour les dégradations les plus importantes : les attaques des larves de capricornes se sont concentrées en zone plus chaude (partie habitée) et plus humide du fait des infiltrations d'eau de pluie depuis le faitage jusqu'en bas des fermes.
Nota : le bois traité, lessivé au fil des années par des infiltrations d'eau, perd son produit de protection, et donc les attaques
biologiques peuvent survenir.
> charpente traditionnelle : fermes à entrait retroussé et entrait bas, sans fiche et contre-fiche, en bois résineux (pin rouge) ; pannes en pin rouge ou en
chêne de récupération
> vue de dessous d'une ferme traditionnelle en croupe: mixité des bois (pin rouge et chêne de récupération)
plusieurs arbalétriers en pin rouge présentent des signes d'attaque biologique : attaque en " sous-face "
Les " taches " claires du bois, sont des parties de bois investiguées : le bois se délite facilement.
l'investigation approfondie par le travail du bois au ciseau, met à nu les galeries sales (pleines de pourriture), signe des attaques de larves de capricornes.
les arbalétriers en chêne de récupération ne présentent pas de signe d'attaque biologique : seules les marques de pointes subsistent.
la panne faitière est sévèrement attaquée par les larves de capricornes : la section est quasiment coupée !
la tête de faitage en haut de croupe est également sévèrement attaquée par les larves de capricornes : les assemblages traditionnels (tenons mortaises, embrèvements) ne peuvent plus assurer la stabilité de la charpente.
Les attaques de larves de capricornes sont souvent conjuguées à des attaques fongiques (champignons).
le bois sur le solivage, est celui de la panne faitière attaquée : les galeries sont significatives des larves de capricornes.
identification : trous de sortie des capricornes.
le bois des ouvrages de charpente mis à nu (ici arbalétrier sur contre-arbalétrier) est nettement plus atteint que le bois des ouvrages visibles : les galeries des larves de capricornes sont plus nombreuses.
coyers entre entraits de fermes mis à nu.
panne en chêne de récupération, cassée au droit d'un nœud.
panne en chêne de récupération, dont l'aubier est attaqué et assimilé par des champignons (pourriture sèche).
Les désordres sont importants :
Les éléments structuraux en bois sont attaqués, certains ne peuvent assurer normalement leur fonction de résistance.
Ainsi, il y a des états de ruines potentielles manifestes, même avec les éléments de structure toujours en place, de par le fait qu'ils ne sont plus liés (ex : extrémité de poutre, de poinçon, non liées).
Pour l'ensemble, le risque de ruine à moyen terme, voire à court terme, comme par exemple en cas de tempête, est avéré.
RÉSISTANCE
Les ouvrages présentant un résistance nulle sont :
> les éléments de charpente en toiture
Les ouvrages présentant un manque de résistance sont :
> la poutre en bois porteuse du solivage du plancher bas du dernier étage
avec un risque de ruine, mettant ainsi en danger les occupants de l'habitation.
DÉFORMATIONS en plancher
> les solives présentent des déformations acceptables.
En conclusion :
des mesures de sauvegardes conservatoires et temporaires doivent être mise en place immédiatement, afin d'apporter la sécuriser aux personnes et aux biens environnant dans la période de l'attente de confortement de l'ensemble des ouvrages.
> en rénovation de bâtiments anciens, il est essentiel d'investiguer périodiquement ( tous les 10 ans ) les ouvrages de structure en bois,
> en particulier les ouvrages déformés d'avantage
( ici : la poutre principale, porteuse du solivage du plancher bois, qui était en fait cassée et ne tenait plus que par le coffrage ).
Budget expertise " attaques xylophages "
de 600 à 1 000 € TTC
paramètres de variation du prix :
> dimensions des ouvrages à inspecter + difficulté d'accès à la structure
> déplacement ( néant si expertise sur photographies, sous conditions strictes )
Voir notre page tarifs.